La retraite s’annonce comme un nouveau défi dans la vie, surtout quand dans un couple, l’un des conjoints part, et l’autre pas.
Dans la situation d’un départ en retraite, le bouleversement ressenti est tel que la dépression peut parfois menacer. Un homme (mais c’est aussi valable pour les femmes) qui a été « forcé » de partir en retraite ou qui ne l’a pas fait dans de bonnes conditions, peut avoir tendance à se replier sur lui-même. Les personnes isolées, qui ont peu d’amis à qui se confier, sont plus particulièrement vulnérables.
Laisser du temps au temps
Quitter son travail, c’est un peu comme vivre un deuil : celui de la reconnaissance, d’un rythme de vie, d’une certaine indépendance ou de la jeunesse. Les hommes en souffrent sans doute plus que les femmes, et sans travail, ils peuvent vite se sentir en perte d’identité. Mais il ne faut pas croire que ce sera toujours ainsi ! Pour tourner la page, certains ont besoin d’un à deux ans, comme après un licenciement…
Si la personne n’a pas suffisamment anticipé sa retraite, aidez-la à renouer avec ses talents, ses centres d’intérêt, ou d’anciennes connaissances grâce aux réseaux sociaux, sans faire de « forcing ». Lui donner une liste de choses à faire dans la journée pour l’occuper est, par exemple, une très mauvaise idée ! Il (elle) est superactif ? Sans doute cherche-t-il à « rattraper le temps perdu ». N’essayez pas de le freiner.
Le rêve comme thérapie
Nombre de retraités se plaignent de voir leur femme focalisée sur le ménage, ou tout le temps fatiguée le soir, ou leur conjoint obsédépar la télé ou le bricolage. Faites comprendre à l’autre que son soutien logistique vous mettrait dans de meilleures dispositions et que vous gagneriez ainsi des moments de qualité ensemble. Mais attention à ce que le « pratico-pratique » n’envahisse pas votre quotidien ! Rêvez à deux, partagez vos projets personnels ou de couple. Et si vous en avez envie, pourquoi ne pas demander un temps partiel ou prendre de plus longues vacances, pour être de temps à autre à son diapason ?